La France se réchauffe, les canicules vont devenir plus fréquentes et plus intenses. Face à ce risque sanitaire, nos comportements, nos villes, mais surtout nos bâtiments ne sont plus adaptés : 59% des Français souffrent de la chaleur dans leur logement.   Si les professionnels du secteur semblent intégrer ces enjeux pour les constructions neuves, le problème du parc existant demeure, avec des dispositifs d'adaptation insuffisants. 25% des propriétaires se sont déjà équipés de solutions de climatisation, suscitant une controverse médiatique : faut-il se rafraîchir au risque d'aggraver le réchauffement ? Serons-nous tous climatisés en 2050 ?   Cette étude démontre que la climatisation n'est pas la seule solution permettant d'améliorer le confort d'été, mais qu'elle est la plus simple et la plus efficace. Contrairement aux idées reçues, son bilan écologique reste maîtrisé à condition qu'elle soit utilisée avec bon sens et en complément de mesures passives.   En revanche, le coût élevé de la climatisation risque de placer de nombreux ménages dans une nouvelle forme de précarité, la “précarité énergétique d'été”. Plus qu'une catastrophe écologique, une catastrophe sociale se profile si l'on n'offre pas à ces ménages un autre chemin d'adaptation.