Résumé

Une deuxième partie qui s'intéresse au moment où le politique devient l'expression de la volonté de Dieu, jusqu'à celui où l'usage de l'imprimerie permet la diffusion d'idées nouvelles remettant en cause la vérité révélée de l'Eglise. Dans les deux cas, la communication politique s'adapte et poursuit son évolution.

Chute de l'Empire romain : c'est à ce moment que l'Eglise se voit investie de responsabilités politiques. Très rapidement, l'institution met en place sa communication politique qui gagne les villes et les coeurs : construction de cathédrales, d'églises, de paroisses ; développement de l'image afin de sensibiliser les populations majoritairement illettrées, etc.

Le VIIème siècle marque un premier tournant pour la communication politique de l'Eglise : la naissance de l'islam. En termes de communication politique, la troisième religion du Livre n'a rien à envier aux rois chrétiens : mosquées telles le Dôme du Rocher à Jérusalem construite par le calife omeyyade Abd al-Malik ; palais à l'instar de celui de la Porte d'Or à Bagdad, édifié par le calife abbasside al-Mansour ; calligraphies sunnites ; fresques et miniatures chiites, etc. L'islam va jusqu'à influencer l'Occident dans ses techniques de communication politique, en développant la pratique de l'écrit. C'est ainsi que les rois de la Chrétienté redécouvrent l'usage de la chronique comme outil de communication politique.

Les Croisades sont aussi le moment où chrétiens et musulmans érigent la communication politique en arme : les chrétiens l'utilisent pour présenter les musulmans comme des barbares sanguinaires qui font parvenir au calife la tête du vainqueur dans un coffre d'argent ; les musulmans pour affirmer que les chrétiens sont des cannibales mangeant le corps du Christ.

Le Moyen Age tendant vers sa fin, de nouvelles techniques de communication voient le jour, aussitôt accaparées par les politiques : la peinture à l'huile, l'art de la fresque, etc. Les rois, seigneurs, prélats et riches bourgeois aiment à s'entourer d'artistes. Leurs motivations ? Valoriser leur image, tant en les représentant à leur avantage qu'en édifiant de somptueux monuments.

Des artistes qui commencent aussi à développer leur propres idées à travers leurs oeuvres : c'est ainsi que les humaniste italiens du XIVème siècle (Dante, Pétrarque, Boccace, etc.) commencent à mettre en cause la vérité révélée de l'Eglise et son pouvoir politique. Désormais, l'homme est capable d'égaler la nature; Dieu n'est plus au centre de toute pensée humaine.

L'imprimerie est véritablement l'invention qui marque un tournant majeur dans la diffusion des idées et des connaissances. Répandant la Réforme protestante à travers l'Europe, elle remet ainsi en cause le monopole de l'Eglise sur la communication politique et met les souverains au défi : communiquer avec des peuples qui apprennent à penser et à s'exprimer hors du cadre déformant de l'Eglise.

Dans son A-book en six parties, Jean-Noël Dibie va à l'encontre des idées reçues : non, la communication politique n'est pas née au XXIème siècle !

Caractéristiques

Editeur : Editions Eyrolles

Auteur(s) : Jean-Noël Dibie

Edition : 1ère édition

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Text (eye-readable), eBook

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3382

EAN13 (papier) : 9782212869316

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